Le programme du CCA pour les étudiants à la maîtrise encourage les étudiants d’universités canadiennes à se saisir de questions d’intérêt public sur l’environnement bâti du Canada et d’ailleurs. À travers un projet collaboratif de trois mois, les participants se servent activement de la Collection du CCA, participent à des séminaires et à d’autres activités pédagogiques, et articulent leur propre compréhension de l’architecture en tant qu’intérêt public.

Ce projet de trois ans vise à explorer et à soutenir la manière dont les Jardins de Métis/Reford Gardens font face à un climat local en changement. Les Jardins de Métis est un laboratoire horticole historique qui, pendant des décennies, a établi un programme d’architecture du paysage international. Ce projet se concentre sur l’évolution des conditions locales du site à travers ses liens avec la rivière Mitis, les rives du fleuve Saint-Laurent et leurs liens territoriaux avec ce qui est maintenant connu comme la Gaspésie. Chaque année, les trois étudiants participants développeront un projet ancré dans cet état de flux écologique, occasionné à la fois par les effets du réchauffement climatique et par les conséquences à court et à long terme de l’agriculture, de l’exploitation minière et d’autres industries extractives locales. Grand-Métis, au Québec, deviendra ainsi un microcosme pour réfléchir aux futurs écologiques plus larges de l’érosion du littoral, de l’épuisement des aquifères, de l’appauvrissement des sols et d’autres manifestations d’une écologie qui change rapidement.

Les Jardins de Métis serviront d’espace de dialogue et d’engagement communautaire. Situés sur la rive est de la rivière Mitis, et donc sur les territoires ancestraux des Wolastoqiyik et des Mi’gmaq, les Jardins de Métis accueilleront les étudiants participants pour une résidence de recherche d’un mois en juin de chaque année, ainsi que pour une présentation publique vers la fin de ce premier mois. Pendant les mois de juillet et août, les étudiants seront en résidence au CCA pour poursuivre leur projet de recherche collaboratif. Ils auront l’occasion de participer à des événements, ateliers et conversations avec d’autres chercheurs. Les participants pourront également puiser dans les collections d’archives des Jardins de Métis et du CCA.

Alors que la première année s’est concentrée sur la rivière Mitis et son importance en tant que lieu de rassemblement et que la deuxième année examinait plus spécifiquement le littoral du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Mitis, la troisième année portera sur les pratiques de gestion du territoire créées et menées par les Jardins de Métis, en particulier pour comprendre l’émergence de nouveaux modèles de restauration écologique fondés sur la résurgence de futurs biodiversifiés. L’objectif est de mieux comprendre comment les Jardins de Métis, à travers des projets de gestion du territoire, de politiques et de création de lieux tangibles revalorisant la terre, influencent et entrent en dialogue avec les communautés environnantes, notamment les nations Wolastoqiyik et Mi’gmaq. Le groupe d’étudiants peut se concentrer sur l’histoire du nationalisme agricole et de l’expérimentation en agriculture dans la région, en particulier à travers le rôle joué par la Commission de protection du territoire agricole du Québec, la consolidation de l’industrie forestière et/ou la nécessité d’introduire des pratiques de réensauvagement pour régénérer et soutenir la biodiversité des sols, des plantes et des animaux. L’intention est de permettre aux étudiants d’explorer et de proposer des façons de lire les multiples couches d’histoire liées à l’occupation du territoire, à la fois par les colons et les autochtones, que les règlements de zonage contemporains, les régimes de gestion forestière et la planification territoriale font apparaître dans les interfaces des Jardins de Métis. Les questions pouvant donner une orientation à la recherche sont : qu’est-ce que des terres agricoles productives révèlent et cachent à la fois? Le réensauvagement s’approprie-t-il et promet-il un faux « retour » aux pratiques de gestion forestière autochtone? Qui devrait être impliqué dans les pratiques de planification territoriale, en particulier sur les sites marqués par des histoires contestées de dépossession des peuples autochtones? La biodiversité doit-elle être le principe directeur dans les régions qui dépendent de l’agriculture et d’autres industries extractives qui tirent profit de la terre?

La première année, l’accent fut mis sur la rivière Mitis et son rôle important en tant que lieu de rassemblement et d’invitation pour les communautés environnantes, en particulier les membres de la communauté Wolastogiyik.

Pour en savoir plus sur le projet de la première année, lisez l’article La rivière comme une invitation.

Participants :
Hannah Thiessen (McGill University)
Jia Chen Mi (University of Toronto)
Marie-Ellen Houde-Hostland (University of Toronto)

La deuxième année, nous examinerons le littoral et la façon dont les Jardins de Métis imaginent de nouvelles méthodes basées sur le temps pour ralentir, contrer et travailler avec l’érosion des berges.

Participants:
Robyn Adams (University of British Columbia)
Julia Pingeton (University of Guelph)
Marie Pontais (Université du Québec à Montréal)

La troisième et dernière année sera consacrée aux pratiques de gestion du territoire générées par les Jardins de Métis et à la manière dont elles créent des opportunités de dialogue, d’expérimentation, de nouveaux récits historiques et de relations qui peuvent favoriser une compréhension partagée de ce que signifie la poursuite d’un avenir plus riche en biodiversité. Les participants collaboreront à mettre en œuvre un projet de recherche indépendant qui explore ce en quoi consistent les pratiques de gestion du territoire et leurs histoires contestées, afin de réfléchir à ce que l’avenir réserve pour leur capacité à générer une compréhension de la territorialité postcoloniale.

Les candidats seront sélectionnés par le comité CCA-Jardin de Métis, et travailleront de manière collaborative sur un sujet de recherche commun, avec le soutien et les conseils du Directeur associé, Recherche et de la Coordonnatrice, Recherche au CCA, ainsi qu’Edith Bélanger et Myriam Landry, membres d’un comité-conseil de recherche.

Tout étudiant inscrit dans un programme de maîtrise professionnelle ou post-professionnelle au Canada, que ce soit en architecture, en architecture de paysage, en design de l’environnement ou en urbanisme, est admissible, quelle que soit sa nationalité.

Les candidats sélectionnés devront participer à une résidence de trois mois au CCA au cours de l’été (1er juin au 29 août 2025), pour laquelle ils recevront une bourse de 7 500 CAD pour couvrir les frais de voyage, de logement et de séjour à Montréal et à Grand-Métis. Le mois de juin se déroulera aux Jardins de Métis et les mois de juillet et août au CCA. La bourse n’est pas renouvelable.

Les étudiants à la maîtrise sont invités à soumettre une candidature décrivant comment leurs intérêts de recherche, leurs expériences professionnelles, leurs expériences de bénévolat, et leurs philosophies du design répondent au thème 2025 (Troisième année).

Toutes les candidatures doivent être soumises en ligne sur le portail du CCA, et doivent comprendre :

• un essai (500 à 700 mots) présentant comment le candidat aborderait le thème de 2025 d’un angle critique, et en quoi la résidence au CCA contribuerait à son développement en tant que designer;
• un curriculum vitae indiquant une référence académique ou professionnelle privilégiée;
• un portfolio incluant du matériel visuel et/ou écrit (pas plus que 5MB)
• afin de répondre aux préoccupations exprimées par les communautés autochtones, le CCA peut demander aux candidats sélectionnés s’auto-identifiant comme autochtones de présenter l’une des références suivantes : leur carte de statut, une lettre de soutien de leur communauté (Conseil de bande, Conseil des aînés, centre culturel, etc.) ou une lettre de soutien de leurs pairs (Centre d’amitié autochtone, Cercle de services pour étudiants autochtones, etc.).

Date limite : 17 mars 2025 à 23h59 (HNE)

Pour plus d’informations sur le programme, veuillez envoyer un courriel à studium@cca.qc.ca.

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Ce programme bénéficie du généreux soutien de Power Corporation du Canada.

La diversité de notre institution est au cœur de notre créativité et nourrit nos activités de recherche. Si toutes les candidatures sont les bienvenues, nous encourageons particulièrement celles qui proviennent de personnes handicapées, de personnes autochtones, noires ou d’autres personnes de couleur, ainsi que de personnes de tous genres et LGBTQ+. Les candidats sont encouragés à s’auto-identifier dans leur candidature (CV ou lettre de présentation). Les candidats ayant besoin d’accommodements lors du processus de candidature peuvent communiquer par courriel à vsamson@cca.qc.ca pour bénéficier d’une assistance confidentielle.

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