Querido Amancio, organisée à l’occasion de notre nouveau fonds Amancio Williams, a donné lieu à une lecture publique de lettres personnelles, au cours de laquelle les participants - Emilio Ambasz, Florencia Álvarez, Giovanna Borasi, Fernando Diez, Kenneth Frampton, Mario Gandelsonas, Juan Herreros, Martin Huberman, Cayetana Mercé, Inés Moisset, Ciro Najle, Ana Rascovsky, Claudio Vekstein et Claudio Williams - ont commenté l’héritage d’Amancio Williams.
Inés Moisset a fait part de ce qui suit :
Cher Amancio :
Combien je me réjouis que votre œuvre puisse être reconnue et préservée !
Ta contribution a bénéficié d’une vaste diffusion et pourra toujours être révisée. Mais nous devons nous acquitter d’une dette envers ton associée Delfina, une des premières architectes argentines, ainsi qu’une précurseuse de la modernité. Parce que toi, Amancio, tu n’étais pas moderne avant de travailler avec elle. Te souviens-tu que ta première œuvre était un chalet pittoresque à Mar del Plata? C’est dans les œuvres conjointes comme le projet de logements dans l’espace et la maison que vous avez construite sur un ruisseau pour tes parents, qu’apparaissent avec force les idées avant-gardistes. Ces œuvres sont le fruit de votre collaboration, comme en témoignent les publications de l’époque. Tu as été un des premiers à reconnaître le travail d’une femme en tant qu’associée.
Ainsi que tu l’as raconté dans une lettre au Corbusier, Delfina a dû s’éloigner du travail pour élever vos trois premières filles. C’est ce qu’on appelle la répartition des rôles selon le sexe, et cela ne t’a pas empêché d’exercer ta profession.
Les archives contiennent également du matériel sur une de tes collaboratrices, Colette Boccara, une autre pionnière, sur laquelle il y aurait beaucoup à dire. Les archives représentent aussi une mémoire de la production des architectes argentines qui furent ignorées et rendues invisibles par les publications postérieures. Tes archives seront parmi les rares à honorer la mémoire de nos pionnières et à leur donner une voix.
Les temps ont changé. Nos regards adoptent des perspectives nouvelles. En 1943, tu écrivais à ton frère Mario, dans un texte émouvant : « L’esprit de l’époque finira par triompher. Il est mieux d’avoir fait partie des premiers, d’avoir contribué et non d’avoir dressé des obstacles, d’avoir compris, et de ne pas avoir ri ou s’être indigné, d’avoir accompagné et encouragé les précurseurs. » Je suis certaine que tu comprendras.
Je t’envoie beaucoup d’affection et embrasse pour moi la géniale Delfina.
Inés Moisset
Buenos Aires, le 8 mars 2020
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