Le soi ne suffit pas
Le CCA prend des nouvelles
Les mesures de confinement nous ont forcé à adopter une perspective nouvelle sur les interactions familières. Depuis nos espaces privés à Montréal et bien au-delà, nous continuons de réfléchir à la façon dont nous avons été seuls, et depuis combien de temps.
Maintenant, alors que les gens autour du monde sortent de l’isolement ou y reviennent, s’ils font face à une autre vague, nous pouvons ressentir une pulsation partagée de conscience et d’inquiétude. Tournons-nous vers cette tension et explorons-la, en nous attardant avec curiosité et attention aux interactions entre les gens, leur environnement immédiat et la ville – comment ils s’y intègrent et ont besoin les uns des autres. Nous avons de nombreuses questions, et une hypothèse : le soi ne suffit pas.
À la recherche de moyens pour remodeler notre individualisme vers un avenir commun, nous avons commencé par poser des questions aux voix de notre réseau mondial.
Kayoko Ota fait l’état des lieux de Tokyo et anticipe la prochaine catastrophe.
Martin Huberman découvre une solidarité inhabituelle à Buenos Aires.
Doreen Adengo décrit des effets inégaux à Kampala.
Guido Beltramini réfléchit sur les infrastructures sanitaires de Vicence.
Pour mieux comprendre la situation mondiale, nous sommes partis à la recherche de nouvelles idées sur la vie collective.
L’architecte Sam Chermayeff, avec ses projets, étudie le partage et la sociabilité à des échelles allant d’une table à un immeuble d’habitation.
Le sociologue Eric Klinenberg plaide pour la solidarité sociale plutôt que pour la distanciation sociale.
Greg Lynn et Nicholas Negroponte discutent des transformations potentielles à venir, des rôles de la technologie, et de la question de savoir si nous utiliserons un jour à nouveau les ascenseurs.
Finalement, comme il est essentiel d’avoir de nouvelles perspectives si on veut trouver des solutions à des problèmes familiers, les jeunes chercheurs de Y-a-t-il un expert dans la salle – de 13 à 16 ans? ont donc partagés leurs commentaires sur les changements qu’ils espèrent voir perdurer après le confinement.
Aujourd’hui, nous nous retrouvons avec toutes ces idées – confus, mais avec le pouvoir et la volonté de poursuivre la conversation ensemble.