Le chercheur en résidence David Karmon examine comment les populations au début de la période moderne ont choisi de préserver les vestiges anciens :
« Nous voyons tous les jours tant de dévastation de l’antiquité que cela peut parfois même nous lasser de vivre à Rome. » Avec ces mots, Flavio Biondo, un important archéologue dans la Rome du quinzième siècle, admettait que ses travaux pouvaient paraitre décourageants, et même inutiles, étant donné la destruction incessante des vestiges du passé dans la capitale papale alors en pleine expansion. Les chercheurs et archéologues modernes ont souvent fait écho à la détresse de Biondo, mais il faut admettre que cet élan de sympathie possède aussi ses risques. De plusieurs manières, l’émergence de l’archéologie scientifique comme discipline et des théories de conservation modernes a contribué à masquer le rôle des générations précédentes pour la préservation des vestiges anciens.
Rome, riche d’artéfacts archéologiques, fournit un point de départ pour l’exploration des premières pratiques de préservation moderne. De plus, de nouvelles règlementations introduites par les papes de la Renaissance ont garanti la survie de plusieurs des plus importants monuments de la ville. Pourtant, la conservation active de vestiges historiques n’était pas limitée à ce contexte : elle représentait un impératif urgent pour toute la région méditerranéenne à l’époque. En s’appuyant sur le large éventail de documentations et d’images rendu disponible grâce à la technologie de l’impression, nous examinerons comment les populations, de l’Espagne, à la France, jusqu’à l’Empire Ottoman, ont choisi de préserver les vestiges anciens dans leur milieu. Ce genre d’étude suggère que les pratiques de la préservation ont transcendé non seulement les limites conventionnelles de l’histoire, de la politique et de la culture, mais souligne aussi le rôle vital que les préoccupations contemporaines ont joué dans la préservation et la « cultivation » du passé.
David Karmon est assistant-professeur au département d’arts visuels du Collège Holy Cross à Worcester. Son livre The Ruin of the Eternal City: Antiquity and Preservation in Renaissance Rome sera publié en 2011 par Oxford University Press. Il a écrit plusieurs essais pour des publications, dont notamment, Faith and Fantasy in the Renaissance; The Virtual Tourist in Renaissance Rome; Art, Piety, and Destruction in European Religion; Architecture in Pieces; et The Classical Tradition. Ses travaux ont également été publiés dans des périodiques tels que Annali di architettura, Journal of the Society of Architectural Historians, Renaissance Quarterly, Sixteenth Century Journal et Future Anterior.
David Karmon était chercheur en résidence au CCA en 2010.
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