Alors que le climat de la Terre atteint un état d’instabilité constante, la prise de conscience de l’impact du réchauffement planétaire sur les droits de l’homme et l’augmentation des conflits sociaux, ne fait que s’accentuer. Une moindre attention a été accordée aux façons dont la violence politique et l’abus de droits humains, dans le passé comme dans le présent, agissent comme moteur de transformations de l’environnement et du climat mondiaux. S’appuyant sur une série de cas portant sur la déforestation à grande échelle, Paulo Tavares reconstitue les relations entre les histoires de la colonisation, de la destruction de l’environnement et des changements climatiques. Souvent mises en œuvre sous le prétexte du « développement », la représentation de ces violences perpétrées envers l’environnement nous amène à reconnaître que, tout comme les communautés locales, des formes de vie non humaines en sont également ses réfugiés contemporains.

Dans les frontières du changement climatique s’inspire d’un projet présenté à la 3e triennale d’architecture d’Oslo organisée par l’Agence After Belonging.

Paulo Tavares est un architecte et chercheur en urbanisme qui a donné des conférences et expositions internationales et enseigné à l’Université de Cornell, à l’Université de Princeton, à la Pontificia Universidad Católica del Ecuador et au Centre for Research Architecture – Goldsmiths de la University of London. Il réside actuellement à São Paulo et collabore régulièrement avec Forensic Architecture.

Cet événement est présenté conjointement avec la conférence de Paulo Tavares le 28 novembre 2016 à l’Azrieli School of Architecture & Urbanism de l’Université Carleton, intitulée In the Forest Ruins (Towards a Politics of Design Beyond the Human).