La chercheure en résidence Elke Krasny, analyse les travaux de Brigitte Shim et d’Howard Sutcliffe. En plus de dix années de collaboration, Shim et Sutcliffe ont élaboré leur corpus d’œuvres pendant que l’évolution d’un langage architecture s’enchâssait profondément à l’échelle urbaine propre à Toronto et dans le paysage canadien. Ce séminaire contextualise la spécificité de leur œuvre en tant que pratique culturelle en se fondant sur des travaux d’archives (CCA), sur des travaux sur le terrain (bureau des architectes) et sur les bâtiments qu’ils ont construits.
« Où est ici? », l’une des questions canadiennes par excellence que pose le théoricien de la littérature Northrop Fry, demeure une pierre de touche essentielle en littérature, mais surtout en architecture. Shim et Sutcliffe considèrent leurs travaux comme une « fabrication de lieux » qui met de l’avant les relations et les influences complexes entre les ici et les où.
Je veux montrer que leur architecture est une architecture de résistance qui produit des ici particuliers tout en assurant la continuité d’une œuvre architecturale, malgré les conditions d’accélération, de néolibéralisme en crise et d’omniprésence de la transformation en objets qui s’opère à tous les échelons de la production architecturale.
Les préoccupations culturelles les plus vastes sont des questions fondamentales portant en premier lieu sur le rôle du métier et des matériaux en architecture et, dans leur cas, sur la collaboration et l’apport d’une base de connaissance immigrante au savoir-faire; en second lieu, sur l’établissement des priorités; en troisième lieu sur les relations entre le savoir enchâssé dans l’histoire architecturale, dans leur cas Carlo Scarpa, Alvar Aalto et Ron Thom, et l’histoire vernaculaire de la construction, comme les maisons donnant sur une ruelle à Toronto, les chalets ou cabanes rustiques en Ontario ou les granges traditionnelles; et en quatrième lieu, sur les questions de patronage et de matronage, la passion qu’éprouvent leurs clients à vivre dans des architectures à échelle humaine, et finalement les limites et le paysage comme ressources fortes, mais cependant vulnérables.
Elke Krasny est conservatrice, théoricienne de la culture et auteure. Maître de conférence à l’Académie des beaux-arts à Vienne, elle donne des cours sur le discours contemporain en théorie de l’architecture et sur l’art et l’espace publics. Dans son travail de conservatrice, qui est thématique et fondé sur la recherche, elle aborde des questions d’architecture, de transformation urbaine, de paysage et de politique portant sur la représentation et la mémoire.
Elke Krasny était chercheure en résidence au CCA en 2012.
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