Le chercheur en résidence Anthony Garbino présente sa recherche.

Les historiens ont depuis longtemps acceptés l’idée d’une correspondance entre l’architecture et les sciences à l’époque pré-moderne. Cependant, la majorité des connaissances sur le sujet demeure fortuite, résultant d’une approche qui se centre sur des thèmes, des problèmes ou des individus spécifiques sans mettre en évidence l’arrière-plan qui pourrait les lier ensemble.

Cet exposé, se concentrant plus particulièrement sur l’invention et l’utilisation des instruments géométriques, présentera les éléments potentiels d’un tel lien. Le sujet était essentiel à plusieurs aspects de la pratique architecturale, incluant l’esquisse, le calcul, le mesurage, l’arpentage, la composition et le dessin. Il répondait aussi à de plus vastes courants au sein des sciences à l’époque pré-moderne, tels que les développements en mathématiques pures, appliqués ou “mixtes” ainsi qu’en philosophie naturelle mathématique. L’utilisation des instruments révèle le rôle critique que les architectes ont joué dans une histoire élargie de la «révolution scientifique».

Anthony Gerbino est professeur invité à l’Université de Wesleyan au département d’art et d’histoire de l’art ainsi que chercheur boursier au Wesleyan Center for the Humanities. En 2004-2005, il a reçu une bourse de recherche National Endowment for the Humanities. Il a obtenu une maîtrise en histoire et philosophie de l’architecture (M.Phil) de l’Université de Cambridge et un doctorat (Ph.D.) du département d’histoire de l’art et archéologie de l’Université Columbia. Sa recherche porte sur l’interaction entre l’architecture et les débuts de la science moderne, particulièrement au 17e siècle en France. Il travaille présentement sur une monographie intitulée François Blondel (1618-1686): Architecture, Erudition, and the Scientific Revolution.

Anthony Garbino était chercheur en résidence au CCA en 2004.