Après la Seconde Guerre Mondiale, le travail d’équipe a largement été accepté comme paradigme d’interactions sociales. On pensait alors que les protagonistes de la société postindustrielle ne seraient ni des génies isolés ni une masse de main d’œuvre dans les usines tayloristes, mais des groupes multidisciplinaires d’individus éduqués, créatifs et motivés. Les architectes se sont basés sur la cybernétique pour imaginer de nouveaux bureaux adaptés au travail intellectuel en équipe. Dans ces bureaux, les employés étaient censés communiquer dans des réunions en face à face plutôt que par documents papier, l’acoustique devenant ainsi une préoccupation centrale. Les équipes étaient aussi censées avoir du plaisir : elles étaient supposées abolir les limites entre la vie et le travail, cultivant un sentiment de compétition amicale et d’objectif collectif. L’architecture pour le plaisir en est ainsi venue à refléter un idéal analogue du plaisir durant des activités de groupe, tandis que les jeux et la théorie des jeux sont devenus cruciaux pour comprendre le comportement des équipes de toutes sortes.
Le travail d’équipe a depuis été assimilé au par le vernaculaire culturel, mais ce séminaire a pour objectif de retrouver son caractère provocateur initial ainsi que ses contradictions latentes en examinant deux études de cas datant des années 1960 : le Bürolandschaft—un concept d’aménagement de bureaux d’influence inspiré de la recherche en cybernétique—et l’architecture de Cedric Price. Dans la Grande-Bretagne d’après-guerre où le déclin de l’industrie et l’expansion de nouveaux médias promettaient la fusion du travail, des loisirs et de l’apprentissage, Price s’est efforcé de trouver un équilibre entre les objectifs de liberté individuelle et d’interaction sociale. Les tensions du travail d’équipe sont mises en évidence autant dans ses conceptions des bureaux que des environnements plus récréatifs. Nombre de ces visions ont été réalisées depuis, non pas en bâtiments physiques mais plutôt en systèmes de communication électronique et de communication, soulevant la question de savoir si le travail en équipe reste un idéal architectural pertinent.
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Joseph L. Clarke est Professeur assistant en histoire de l’art à la University of Toronto, et architecte. Il est l’auteur de Echo’s Chambers: Architecture and the Idea of Acoustic Space (2021). Il est un boursier de recherche au CCA pour l’année 2020.
Ce séminaire de chercheur en résidence est organisé dans le cadre du Programme de bourses de recherche CCA.
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