Ce projet, qui s’appuie sur le Fonds Pierre Jeanneret du CCA, s’intéresse aux explorations photographiques de l’architecte dans l’idyllique campagne du Pendjab et l’arrière-pays de Chandigarh. Il est suggéré que Jeanneret, dans sa perspective d’un espace-temps en transformation rapide, est allé au-delà des théories de Charlotte Perriand, voyant dans l’appareil photographique une « […] machine à penser et à émouvoir, un carnet de notes […] un instrument d’engagement politique ». Les images prises par Jeanneret représentaient dès lors une réaffirmation manifeste du complexe palimpseste humain et paysager, soumis hier comme demain, à un inévitable (et considérable) effacement, alors qu’une nouvelle ville surgissait de ces ruines confuses.

Manu P. Sobti est salué pour son travail sur les mobilités du paysage et la cartographie des empires, urbanités et architectures le long de la route de la soie eurasienne et sur le sous-continent indien. Il est l’auteur de Chandigarh Rethink (ORO Publishers, paru en 2017) et de deux ouvrages sous contrat d’édition : Space and Collective Identity in South Asia: Migration, Architecture and Urban Development (Bloomsbury Press, à paraître en 2022) et Riverine Landscapes, Urbanity and Conflict: Narratives from East and West (Routledge-Taylor & Francis, à paraître en 2023).