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Résumé:
Maine-Montparnasse et la Défense sont des opération emblématiques représentatives de la nouvelle définition du rapport entre ville et architecture qui se met en place après la guerre. La concentration démographique, la décentralisation des industries et l'avènement du secteur tertiaire obligent à remodeler des structures urbaines inadaptées à la circulation, aux modes de(...)
Paris - ville moderne : Maine-Montparnasse et la Défense 1950-1975
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$57.95
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Résumé:
Maine-Montparnasse et la Défense sont des opération emblématiques représentatives de la nouvelle définition du rapport entre ville et architecture qui se met en place après la guerre. La concentration démographique, la décentralisation des industries et l'avènement du secteur tertiaire obligent à remodeler des structures urbaines inadaptées à la circulation, aux modes de déplacement et à la vitesse, préoccupations majeures des années 50. Cette nécessité de modernisation va de pair avec une montée de l'interventionnisme étatique qui a débuté sous le gouvernement de Vichy, en réaction à l'urbanisme incontrôlé de la périphérie parisienne. À partir de 1959, des plans directeurs successifs établissent les inventaires des opérations à entreprendre : destruction d'îlots insalubres, percement d'axes de circulation, remembrements. Cette politique, qui fait table rase du passé, trouve ses fondements aussi bien dans les thèses rationnalistes développées par Le Corbusier dans la Charte d'Athènes et dans les conclusions du rapport Buchanan pour Londres, que dans les projets utopiques d'Hugh Ferriss ou de Norman Bel Geddes. La dalle, sol artificiel maîtrisé par la technique, apparaît comme le socle idéal de la ville du futur. Des premiers dessins très schématiques, montrant les systèmes de circulation, sur lesquels les immeubles apparaissent de manière abstraite, aux réalisations du milieu des années 70, on voit à travers les phases successives de ces projets le concept d'une ville sur dalle naître, évoluer, puis disparaître, marquant la fin d'une époque optimiste où l'on croyait possible de modifier les conditions de la vie urbaine. Virginie Lefebvre, architecte, docteur en histoire de l'art est lecturer à la Graduate School of Design de l'Université de Harvard et membre du groupe de recherche sur l'architecture et les infrastructures (GRAI).
Théorie de l’urbanisme