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Les sept civitates de Lyonnaise occidentale qui font l'objet de cet ouvrage (Osismes, Coriosolites, Vénètes, Riédons, Namnètes, Aulerques Diablintes et Andécaves) ne conservent que bien peu de souvenirs monumentaux de l'époque romaine. N'étaient les vestiges suggestifs et remarquablement mis en valeur de Jublains (Mayenne), les ruines de l'amphithéâtre et du «nymphée» de(...)
L'architecture romaine dans l'ouest de la Gaule
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Résumé:
Les sept civitates de Lyonnaise occidentale qui font l'objet de cet ouvrage (Osismes, Coriosolites, Vénètes, Riédons, Namnètes, Aulerques Diablintes et Andécaves) ne conservent que bien peu de souvenirs monumentaux de l'époque romaine. N'étaient les vestiges suggestifs et remarquablement mis en valeur de Jublains (Mayenne), les ruines de l'amphithéâtre et du «nymphée» de Gennes (Maine-et-Loire) et le sanctuaire du Haut-Bécherel, à Corseul (Côtes-d'Armor), le bilan se réduirait à quelques lambeaux d'enceintes urbaines, aux traces très arasées de quelques villae et à de maigres tronçons d'aqueducs. Encadrés par les puissantes architectures néolithiques et d'innombrables réalisations des périodes médiévale et moderne, les monuments de l'époque impériale ont longtemps eu quelque peine à satisfaire la curiosité du touriste et à susciter celle du savant. On comprend dès lors aisément que la région n'occupe qu'une place très modeste dans les synthèses, même les mieux informées, quand elle n'en est pas tout simplement absente. Cette rareté des vestiges monumentaux a ancré dans bien des esprits l'idée que ces confins occidentaux des Gaules étaient largement restés à l'écart du mouvement de romanisation, et que, pour des raisons variées - manque d'intérêt de la part du conquérant, inertie, voire défiance du provincial -, elle n'est pas devenue aussi profondément romaine que les autres secteurs de la Gaule. Les fouilles et prospections de ces dernières décennies, l'étude d'une documentation épigraphique peu abondante mais non dépourvue d'intérêt et l'inventaire des blocs d'architecture corrigent largement cette image. Si les cités de l'ouest de la Gaule n'ont jamais cédé au gigantisme, si la monumentalisation y est avant tout réservée aux villes chefs-lieux et si certains édifices font apparemment défaut aux panoplies monumentales, l'intégration à l'Empire et l'adhésion des élites aux pratiques et valeurs de la romanité trouvent, ici comme ailleurs, une traduction concrète dans l'architecture publique et privée, urbaine et rurale. C'est ce qu'entend démontrer le présent ouvrage. Il dresse d'abord un état des connaissances sur plusieurs types d'édifices, pour lesquels les données disponibles autorisent désormais l'établissement d'un bilan: les forums, les édifices religieux, les domus, les villae et les tombes monumentales. Ces études sont complétées par deux enquêtes thématiques, consacrées l'une au décor architectonique, documentation jusqu'alors pratiquement inexploitée, l'autre au financement de la parure monumentale. L'ouvrage s'achève par une tentative de bilan sur l'activité édilitaire des sept cités concernées entre la fin du Ier s. avant notre ère et la fin du IVe siècle.
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janvier 2007, Rennes