Mrinalini Rajagopalan, chercheure en résidence, retrace l’histoire du Fort rouge à Delhi, de sa destruction par les Britanniques en 1857 jusqu’à leurs efforts déployés pour préserver et protéger la structure de l’édifice :
En 1857, le premier soulèvement indien contre les forces coloniales britanniques a mené à 13 mois de sanglantes agressions entre les troupes indiennes et britanniques et a résulté en de lourdes pertes de vies pour les deux côtés. Toutefois, la mutinerie indienne de 1857 (ou de la première Guerre d’indépendance de l’Inde comme elle est maintenant appelée) ne fit pas que des victimes humaines, mais aussi architecturales. Afin de d’étouffer le soulèvement, les soldats britanniques ont détruit un nombre incalculable de monuments dans plusieurs villes, incluant Delhi, qui avait été, jusque-là, la capitale de l’Empire moghol. Cette présentation retrace l’histoire d’une de ces constructions—le Fort rouge de 1857 jusqu’au début des années 1920—une période marquée tout d’abord par la destruction du complexe du Fort rouge par les Britanniques, puis, par leurs efforts pour préserver et protéger cette même structure. L’institution en charge de la préservation (établie par les Britanniques en Inde dans les années 1860) a été établie en parallèle avec la photographie coloniale à Delhi, mais du fait de l’écart entre leurs audiences et leurs milieux de circulation, les histoires que chacune a présentées du même monument étaient souvent bien différentes. Par exemple, des photographies du Fort rouge prises par des voyageurs, des soldats et des officiels britanniques à la suite de la mutinerie se voulaient des souvenirs des forces dominantes de l’Empire britannique. Pendant ce temps, les administrateurs coloniaux impliqués dans la préservation du Fort rouge effaçaient systématiquement tout souvenir de la mutinerie sur le site même ainsi que de la mémoire collective de leurs sujets indiens. Ce travail suggère que le projet du colonialisme (i.e. la préservation) en s’alliant à celui de la modernité (i.e. la photographie) s’est approprié et a fondamentalement remodelé les monuments historiques de Delhi au tournant du siècle dernier.
Mrinalini Rajagopalan a obtenu son doctorat en architecture à l’Université de Californie à Berkeley en 2007. Elle travaille actuellement à la rédaction de son premier livre, provisoirement intitulé Objects of Desire: Excavating Islamic Architecture in Colonial, National, and Postcolonial Delhi. Durant l’année académique 2010-2011, elle enseignera à la Faculté Singh d’Études sur l’Asie du sud de l’Université Yale. En automne 2011, elle se joindra au Département d’histoire de l’art et de l’architecture à l’Université de Pittsburgh en tant que professeur assistant.
Mrinalini Rajagopalan était chercheure en résidence au CCA en 2010.
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