Le glacier du Rhône, situé dans les Alpes suisses et accessible par le col de la Furka, ne peut être visité que du solstice d’été à l’équinoxe d’automne, soit environ 120 jours par an. Le reste de l’année, le temps s’arrête : le col est fermé, le paysage est recouvert de neige et il n’y a pas de visiteurs humains. Malgré la durée limitée de son accès, le glacier du Rhône et le col de la Furka sont chargés d’histoires naturelles et culturelles. Le site est façonné par l’enchevêtrement entre l’environnement, la spiritualité et les traditions locales; la genèse de la glaciologie; les infrastructures militaires et de transport; le tourisme alpin; et la construction du sublime.

Espaces oscillants explore le glacier du Rhône – en proie à des processus de fonte et de transformation rapides – comme étude de cas pour réfléchir aux défis environnementaux dans un site en constante oscillation. Juxtaposant cartographie du glacier, photographie, film, documents ecclésiastiques, souvenirs touristiques et archives architecturales, l’exposition interroge le rôle de l’architecture face à un climat changeant, un paysage instable et un site qui possède une vie propre. La recherche intègre également les pratiques contemporaines de SCANVISION, Uriel Orlow et Ludwig Berger, dont les œuvres documentent le paysage alpin, répondant et sensibilisant aux conséquences complexes du recul des glaciers sur la vie végétale, animale et humaine.

Commissaire : Anneke Abhelakh
Équipe curatoriale : Laura Aparicio Llorente avec Ella Eßlinger
Graphisme : Joris Kritis
Développement du design : Sébastien Larivière, Anh Truong