Kurt W. Forster
Yale University, États-Unis
Karl Friedrich Schinkel n’est pas devenu architecte, peintre et concepteur de décors en suivant un parcours professionnel prévisible. Fils d’un pasteur protestant à Neu-Ruppin, dont la veuve emménagea sa famille dans la ville de Berlin en 1794, Schinkel grandit dans des conditions un peu instables et, à mesure qu’il grandissait, commença à mener une vie agitée. À peine âgé de 17 ans, il cajole un autoportrait de sa plume, image grossière mais irrésistible d’une jeunesse rebelle. Il a scellé fièrement sa ressemblance avec la formule classique Schinkel se ipse fecit, suggérant peut-être le sens plus littéral, « Schinkel, l’homme qui s’est fait. » Rétrospectivement, on peut prétendre qu’il était vraiment un « self-made man » parmi ses éminents contemporains.
Il y avait deux « lieux » distincts dans la vie professionnelle de Schinkel : d’une part, l’avion mondain sur lequel l’architecture devait être conçue et construite dans les limites de l’usage et du but, du clientélisme et du budget; d’autre part, le théâtre de l’imagination et de l’invention poétique, dans lequel Stimmung a régné suprême. C’était dans cette dernière sphère que chaque objet était fait pour résonner avec des allusions. C’est à ce stade que Schinkel expérimente l’architecture et où il apprend, selon les mots de Schlegel, « à fantasmer la musique de la vie ».
André Guillerme
Conservatoire national des arts et métiers, France
La congestion urbaine n’est pas née de l’automobilisme. Elle est consubstantielle à la ville, et est probablement apparue avec la grande urbanisation occidentale, bien avant notre siècle. La congestion recouvre alors une palette de problèmes bien plus importante : les encombrements, les embarras, sont dus à la multiplicité des activités associées à l’espace public et ne se réduisent pas à la seule difficulté de la circulation.
Au tout début du XXe siècle, l’automobile prend pourtant la ville, tourmentée, de vitesse. La rapidité est un défaut pour le citadin, mais une qualité pour le sportif, le jeune bachelier. La régulation de la vitesse, sa fluidité, se réalise violemment par la discipline du corps urbain, des piétons et des individus, des enfants surtout, par l’exclusion de tout ce qui ne veut pas entrer dans l’idéologie de la modernité. Dès lors, la grande ville est éprise de vitesse mais sans ambiance, sans âme.
Le programme pour boursiers et chercheurs principaux de la fondation Mellon du CCA a été mis sur pied en 2001 afin d’encourager la recherche de pointe en histoire et en philosophie de l’architecture. Grâce au généreux concours de The Andrew W. Mellon Foundation, le CCA a invité des chercheurs réputés pour des résidences d’un à huit mois, se terminant par une conférence publique.
Ici, vous pouvez tout rechercher – nos expositions, les événements, la collection, les articles et la librairie. Si vous avez des questions, veuillez nous écrire à publications@cca.qc.ca.
Inscrivez-vous pour recevoir de nos nouvelles
Merci. Vous êtes maintenant abonné. Vous recevrez bientôt nos courriels.
Pour le moment, notre système n’est pas capable de mettre à jour vos préférences. Veuillez réessayer plus tard.
Vous êtes déjà inscrit avec cette adresse électronique. Si vous souhaitez vous inscrire avec une autre adresse, merci de réessayer.
Cete adresse courriel a été définitivement supprimée de notre base de données. Si vous souhaitez vous réabonner avec cette adresse courriel, veuillez contactez-nous
Veuillez, s'il vous plaît, remplir le formulaire ci-dessous pour acheter:
[Title of the book, authors]
ISBN: [ISBN of the book]
Prix [Price of book]
Merci d'avoir passé une commande. Nous vous contacterons sous peu.
Nous ne sommes pas en mesure de traiter votre demande pour le moment. Veuillez réessayer plus tard.