Retour sur la province

Ce dossier traite des lieux au-delà de la métropole : les petites villes et celles de taille moyenne, les petites agglomérations, les villages éloignés. C’est ici, dans des lieux qui ne peuvent être réduits simplement au non-urbain, que nos crises – politiques, sociales, économiques, environnementales – s’amplifient. C’est là aussi où l’on peut, supposément, expérimenter plus librement. Nous y partons pour découvrir de nouvelles formes de communautés et d’architecture, ainsi qu’une vie meilleure (ou du moins son illusion).

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Récits sur les campagnes

Niklas Fanelsa rend compte d'un atelier de trois jours

Les récits sur les campagnes sont souvent écrits par des citadins qui voient dans la ruralité des potentiels de loisirs et de romantisme. En d’autres termes, la campagne répond à des besoins et est perçue selon des perspectives élaborées à la ville. Mais le monde rural offre aussi un contraste important avec la vie urbaine et si nous nous limitons à nos propres points de vue, nous nous privons de la possibilité que le rural prenne tout son sens pour nous.

Schémas de mises en commun dans les campagnes est une série d’ateliers, chacun d’entre eux étant ancré dans un lieu particulier, un cadre local et un réseau de personnes. Elle vise à bâtir une compréhension de la campagne depuis l’intérieur. Le premier volet de cette série d’ateliers, à Gerswalde, en Allemagne, a pu être réalisé grâce à la générosité de ses habitants et de militants locaux. Ils et elles nous ont ouvert leurs jardins, leurs boutiques et leurs maisons et nous ont fait partager leurs savoirs, leurs lieux de vie, leurs matériaux.

La série d’ateliers offre à ses participants de la ville une fenêtre et une lisibilité sur la vie rurale et est une invitation à nouer le dialogue avec ce contexte local. À travers les activités proposées, impossible de demeurer à distance comme un observateur passif.

Premier jour : Construire la structure primaire

10h

Pour se rendre à Gerswalde, il existe différents modes de transport aux rapidités variables. Certains d’entre nous choisissent la solution pratique de l’automobile, d’autres allient train et trajet en vélo, et certains démontrent qu’une randonnée depuis la gare ferroviaire la plus proche est une expérience intéressante en soi dans l’une des régions les moins peuplées de l’est de l’Allemagne. Nous arrivons tous au centre du village et nous nous retrouvons à l’extérieur de l’espace de projet Löwen.haus. Jan Lindenberg, qui s’est installé à Gerswalde il y a trois ans, présente l’espace multifonctionnel qui accueille un café, un lieu d’exposition et de réunion, un atelier pour des événements centrés sur l’artisanat et les produits locaux et une petite imprimerie où il réalise des dépliants et des affiches pour les initiatives et artistes des alentours. Nous sommes ici pour commencer une série d’ateliers qui vont se dérouler sur les trois jours qui suivent. Chaque journée est consacrée à un thème : artisanat, nourriture, matériaux, avec une activité de synthèse le dernier jour.

“En utilisant ce bois de mélèze, la construction peut durer 20 ans à l’extérieur.” – Ronald.
Photographie © Zara Pfeifer

11h

Nous marchons jusqu’à l’atelier de Ronald Klemmer, maître-charpentier et restaurateur, déménagé à Gerswalde depuis un village voisin. Il a rénové l’ancien garage d’autobus du vieux bureau de poste du village, où il vit maintenant avec sa conjointe et sa belle-mère. Il explique sa pratique de restauration de structures de bois existantes et de construction de nouvelles en communication étroite avec ses clients et architectes. Il nous parle également de sa formation et de ses années de compagnonnage, où tout charpentier en Allemagne voyage pendant trois ans et un jour après son stage dans sa ville d’origine. De cette manière, tous les charpentiers apprennent d’abord leurs traditions et savoir-faire locaux, puis expérimentent différentes méthodes de construction dans des chantiers à l’extérieur de chez eux. Dans le cas de Ronald, celui-ci s’est même rendu jusqu’au R.-U. et en Inde pour étudier des techniques, manutentions de matériaux et outils particuliers. Il allie ainsi tradition locale et expériences internationales.

En entrant dans l’espace d’atelier, nous découvrons une fragile maquette en bois à côté d’une grande pile de poutres, aussi en bois. Pour cette première journée qui tourne autour de l’artisanat, l’idée est de construire cette structure en grandeur réelle en bois à l’aide d’outils manuels pour faire de la menuiserie locale traditionnelle sans vis ni clous. Ronald nous montre comment affûter les outils que nous utiliserons et la façon d’en prendre soin. Ensuite, en quatre petits groupes, nous nous mettons au travail dans l’atelier et son espace extérieur. Nous préparons des assemblages à tenon et mortaise pour la charpente principale à l’aide de ciseaux à bois et de marteaux. D’autres pratiquent des encoches dans des poutres de bois plus légères pour les grilles du plancher et du toit avec des scies égoïnes.

Une fois construite, la structure en bois sera aménagée et hébergera les deux prochains ateliers.

“Compte tenu des dimensions de la structure, l’objectif commun était de travailler ensemble pour l’édifier.” – Ole.
Photographie © Zara Pfeifer

« Mon grand-père était charpentier, alors aujourd’hui, c’est très émouvant pour moi de participer à cette entreprise. » – Franziska.
Photographie © Zara Pfeifer

13h

Durant la pause du midi, nous faisons une promenade jusqu’au Großer Garten voisin, une ancienne pépinière aujourd’hui transformée en centre culturel et salle de conférence. Un bâtiment a été rénové en petit hôtel pour accueillir la plupart d’entre nous au cours de ces trois journées, et ses jardins en terrasse servent aux autres de terrain de camping. Les propriétaires, Lola Randl et Philip Pfeiffer, ont également ouvert deux petits restaurants pour sustenter les visiteurs de la région et de Berlin. L’un d’eux est le Café zum Löwen, tenu par des Japonais, qui préparera nos dîners et soupers ces prochains jours.

14h

Après le repas, nous retournons à l’atelier de Ronald pour continuer à travailler sur les assemblages en bois. Certains d’entre eux doivent être taillés sur place, ce qui nécessite la coopération de trois à quatre personnes. L’après-midi, quelques-uns d’entre nous partent préparer le site à Kalklaube, un ancien jardin, où le pavillon sera assemblé. L’avant est occupé par une pelouse, laquelle jouxte un champ de verges d’or. Il y a un modeste potager et une cabane. Nous choisissons d’installer la structure à l’arrière du jardin, où il a des airs de jungle. Pour déterminer l’endroit exact, nous nous plaçons chacun à l’emplacement d’un coin du nouveau pavillon et, en conservant cette distance, nous nous déplaçons pour trouver un lieu approprié. Nous avons avec nous la petite maquette pour nous aider à visualiser et confirmer l’implantation. Au moment de décider, nous défrichons d’abord une zone de grandes orties, gardant à l’esprit qu’elles pourront servir pour les ateliers suivants. Pour les fondations, nous creusons quatre petits trous où nous insérons des dalles de béton de quarante centimètres de large trouvées dans l’abri d’entreposage voisin, où Jan emmagasine des matériaux résiduels de toutes sortes. Alors que nous terminons d’égaliser les fondations improvisées, le reste du groupe arrive avec les poutres de bois. Nous organisons notre chantier temporaire. Pour procéder à l’assemblage, deux ou trois personnes tiennent les joints en position et une autre y insère une cheville en chêne. Une fois les poutres de bois adéquatement préparées, nous construisons la structure en moins d’une heure. L’opération accomplie, nous avons tous et toutes différentes idées quant à l’utilisation potentielle du résultat.

Suggestions de lecture

• Bohnenkamp, Anne et Frank Möbus (dir.). Mit Gunst und Verlaub!: Wandernde Handwerker: Tradition und Alternative. Göttingen : Wallstein, 2012.
• Bundesbildungszentrum des Zimmerer (dir.). Grundwissen des Zimmerers: Fachstoff für Zimmerleute. Cologne : Bruderverlag, 2019.
• Newman, Rupert, La construction à ossature traditionnelle en chêne. Paris : Eyrolles, 2007.

Deuxième jour : Créer des archives de jardins

8h

La deuxième journée commence par un déjeuner dans l’ancienne serre de la pépinière. Avec l’aide de Pepe Dayaw, un résident local, nous employons les restants de la veille comme base du repas. Le temps matinal étant légèrement à la pluie, nous mangeons à une grande table abritée par le grand toit. Ensuite, rendez-vous à Löwen.haus pour une présentation du second atelier. Markus Shimizu et sa conjointe Reiko préparent des pots vides, des bouteilles et des ustensiles de cuisine pour nous. Markus passe en revue les règles de base de la fermentation et nous parle de son intérêt pour les installations biogaz à petite échelle.

11h

Nous entamons une visite des jardins locaux par un arrêt à celui de Renate, qui cultive un espace de 1500 mètres carrés derrière sa maison et vend ses produits, dont des légumes marinés et des confitures, dans une petite cabane en bois proche de la rue. C’est toujours volontiers que Renate accueille les visiteurs dans son jardin et leur transmet ses connaissances et son savoir-faire. Même si nous sommes à la fin de la saison, nous récoltons pommes de terre, citrouilles, fines herbes et autres plantes. En chemin vers le jardin suivant, nous croisons Bernd. Il nous invite à venir cueillir des poires bien mûres dans son verger.

« Nous avons créé une cartographie des jardins en incorporant à leur production une variété de ferments qui serviront pour notre événement de clôture ou qui seront entreposés à l’abri pour quatre mois. » – Daniel.
Photographie © Zara Pfeifer

« Tout au long du processus de fermentation, vous apprenez à vous faire confiance. » – Markus.
Photographie © Zara Pfeifer

12h

Marie Randl nous fait parcourir le Großer Garten et nous entretient de la philosophie de son jardin et de l’histoire de l’ancienne pépinière royale. Nous récoltons des bettes à cardes rouges et jaunes, des betteraves et des prunes. Nous faisons un détour par l’ancien parc du manoir, dont la végétation est tellement revenue à l’état naturel que les aménagements du jardin sont à peine visibles. Le dernier jardin est un modeste jardin communautaire cultivé par Jan et Jeong Hwa avec des légumes locaux et d’ailleurs dans le monde, comme ces perillas coréens en rangée.

« Un jardin nécessite tellement de travail. On veut que les gens le voient et l’apprécient. » – Marie.
Photographie © Zara Pfeifer

14h

De retour à l’espace-atelier de Löwen.haus, nous disposons les légumes et herbes que nous avons ramassés sur la grande table et examinons les variétés que nous pouvons choisir pour la fermentation. Une fois la sélection faite, nous nous lançons dans une série de recettes différentes. Nous nous servons également de miso, de koji et d’amazake, que Markus a préparés pour nous à l’avance. Nous réalisons une production pour notre événement final du lendemain, une autre qui sera mise en fermentation pendant un semestre, et enfin une dernière qui sera partagée entre les participants pour être ramenée à la maison. Nous nous répartissons en équipe, chacune chargée de préparer un produit fermenté, comme un mélange de betteraves, de koji et de sel, ou encore de courgettes, de miso et de pommes. Nous confectionnons aussi des liquides, par exemple cette recette locale faite à partir d’eau-de-vie infusée de verveine citronnelle et de vermouth. Au début, le processus paraît complexe, mais, grâce à notre travail collectif, chaque personne finit par trouver son rôle dans le groupe. Nous créons une cartographie culinaire des jardins locaux et, avec le procédé de fermentation, nous archivons nos trouvailles dans des pots.

16h

Une partie du groupe se joint à Anne Schwalbe pour préparer l’atelier du lendemain. Dans les bois, nous ramassons des noix, des grandes orties et des verges d’or pour faire des teintures naturelles. Dans le jardin de Kalklaube, nous fendons du bois et allumons trois petits feux de camp. Nous remplissons d’eau trois grands chaudrons d’aluminium dans un ruisseau voisin et les mettons à bouillir sur les feux. Puis, nous mettons le fruit de notre récolte à mijoter et le laissons tremper toute la nuit.

Suggestions de lecture

• Aoyagi, Akiko et William Shurtleff. The Book of Miso. New York: Ballantine Books, 1981.
• Rezepi, Rene et David Zilber. The Noma Guide to Fermentation. New York: Workman Publishing, 2018.
• Shih, Rich et Jeremy Umansky. Koji Alchemy - Rediscovering the Magic of Mold-Based Fermentation. Hartford: Chelsea Green Publishing Co., 2020.
• Singleton Hachisu, Nancy. Preserving the Japanese Way. Kansas City: Andrews McMeel Publishing, 2015.

Troisième jour : Donner vie à la structure

8h

Le dernier jour, nous déjeunons chez Pepe. Avec sa conjointe, Pepe vit dans une petite maison d’angle derrière une église. Ils y ont emménagé le printemps dernier et la rénovent tranquillement. Pepe affectionne particulièrement les tissus colorés, dont il habille l’intérieur de la demeure. Il reçoit volontiers pour manger et tient un café-causerie où les gens du cru enseignent l’allemand aux arrivants d’ailleurs dans le monde venus à Gerswalde pour vivre et travailler à la campagne. Certains ont acheté des maisons, alors que d’autres sont là pour une courte expérience organisée par la plateforme Workaway. Avec nos hôtes, nous préparons le repas que nous dégustons dans leur petit jardin.

« Ce savoir avait presque disparu, mais aujourd’hui, nous allons le mettre en application à nouveau. » – Anne.
Photographie © Zara Pfeifer

« C’est l’apprentissage par la pratique. Pas de théorie, juste du concret. » – Frank.
Photographie © Zara Pfeifer

« Quelle est la nature de la formation? Quels sont les protocoles? Quelle est la pédagogie sous-jacente ? » – Rosario.
Photographie © Zara Pfeifer

10h

Nous sommes de retour au jardin à Kalklaube et formons un cercle autour des trois chaudrons d’aluminium où sont les bains de teinture. Anne fait une présentation sur les plantes comestibles et leurs nombreux autres usages. Elle s’intéresse tout particulièrement à la grande ortie, qui offre tout un éventail de possibilités : ses graines peuvent servir pour un pesto, ses feuilles pour une tisane, et ses fibres comme base pour teindre les tissus. Ensuite, elle explique la méthode de teinture naturelle, et nous commençons. D’abord, nous retirons toutes les plantes des bains de teinture. Durant la nuit, chaque liquide a pris une couleur distincte. Nous coupons le tissu, de la mousseline double épaisseur, aux grandeurs voulues, soit un grand morceau et une série de plus petits. Ces pièces, prétraitées avec du lait de soja maison, sont alors réparties dans les trois bains de teinture. Tandis que le tissu trempe dans l’eau, nous récoltons de la verge d’or séchée afin de réaliser des stores pour notre pavillon. Une fois sélectionnés les spécimens en meilleur état, un groupe de quatre les noue ensemble.

Nous préparons notre événement de clôture en habillant le pavillon avec les tissus sortis de leurs bains de teinture. Chaque pièce d’étoffe a maintenant sa couleur propre, allant du jaune au brun. Le grand morceau devient un auvent et les plus petits, un revêtement. Le store en verge d’or servira de toile de fond pour notre repas.

17h

L’événement de clôture commence, avec l’arrivée des villageois, des experts et de visiteurs impromptus qui se joignent aux participants des ateliers dans le jardin de Kalklaube. Nous nous réunissons autour du pavillon pour un court retour sur ces trois jours et leurs résultats. Le pavillon, une fois terminé, est maintenant une structure où convergent nos expériences, nos connaissances acquises, nos efforts et leurs aboutissements physiques. Nous réalisons qu’en l’espace de trois jours, nous nous sommes transformés de participants anonymes en véritable groupe, partageant le même hébergement et nos repas, travaillant sur un petit projet, tout cela culminant avec cette soirée. Nous retrouvons tous les gens que nous avons rencontrés ces derniers jours. Nous goûtons aux légumes et boissons fermentés et, aux invités qui ne les connaissent pas, nous expliquons leurs ingrédients et les lieux dont ils proviennent. En petits groupes, nous exprimons nos impressions sur l’intensité de ces trois journées. Il en ressort que, pour beaucoup d’entre nous, c’est un point de départ vers une exploration plus large de la campagne et de son potentiel.

Suggestions de lecture

• Desnos, Rebeccca. Botanical Colour at your Fingertips. Publié à compte d’autrice, 2016.
• Fischer, Doris. Flechten Färben Schnitzen. Werken und Bushcraft mit Pflanzen aus Wald und Wiese. Aarau : AT Verlag, 2017.
• Fischer, Ludwig. Brennnesseln. Berlin : Matthes & Seitz, 2017.
• Fleischhauer, Guthmann et Spiegelberger (dir.). Essbare Wildpflanzen. 200 Arten bestimmen und verwenden. Aarau : AT Verlag, 2015.
• Thoma, Erwin. Dich sah ich wachsen. Elsbethen : Servus, 2020.
• Westphal, Elisabeth. Wildkräuter. Osnabrück : Packpapierverlag, 2010.

« Quand je regarde le pavillon, je peux m’imaginer contempler la forêt en prenant le thé; c’est parfait. » – Mari.
Photographie © Zara Pfeifer

« Nous ouvrons les pots, réunis tous ensemble, et vivons l’expérience de goûter des saveurs auxquelles nous ne nous serions pas attendus. » – Enno.
Photographie © Zara Pfeifer

« Avant, c’était un jardin privé et maintenant, c’est un espace semi-public pour les expositions, les petits événements et les activités sociales. » – Niklas.
Photographie © Zara Pfeifer

La série d’ateliers n’était qu’un premier aperçu sur la campagne comme lieu de styles de vie, modèles économiques et formes de propriété alternatifs. Ces modèles peuvent-ils se transformer en nouveaux systèmes et réseaux qui feraient du milieu rural un contrepoids important à l’environnement urbain? Ce projet peut-il contribuer à révéler des récits et des pratiques existantes qui expriment de l’intérieur ce qu’est la campagne? Est-il possible de donner une place centrale aux points de vue locaux dans de tels récits, et non pas uniquement aux intentions des nouveaux arrivants? Est-il possible de trouver à travers le monde des zones rurales où existent des mouvements semblables? Ce projet peut-il mettre ces endroits en relation et proposer des schémas mettant de l’avant des prises de position à la fois indépendantes et universelles?

Ceci est le troisième article de la série produite par le Commissaire émergent 2019-2020.

La série d’ateliers à Gerswalde a été possible grâce à l’appui sur place d’Ayumi Saito, Aya Yamanaka, Bernd Fraunholz, Chisa Yasuda, Der Schwarze Adler, Jan Lindenberg, Jan et Maresa Fiege, Frau Jäger, Jeong Hwa Min, Renate Rase, Sayuri Sakairi, Philip Pfeifer, Marie Randl, et Pepe Dayaw

Experts : Anne Schwalbe, Ronald Klemmer et Markus Shimizu

Participants : Daniel Schnitterbaum, Enno Pötschke, Kate Chen, Franziska Gödicke, Ole Tübbecke, Mari Takahashi, Magdalena Gordziewicz, Karolina Gordziewicz, Nikolai von Rosen, Johanna Schmal, Reto Pulfer, Rosario Talevi, Frank Wang, Alma von Rosen, Michael Dralle, Jennifer Nikkel, Doris Kleinlein, Jan Liebscher, Frederike Meyer, Barbara Schindler, Claudia Brückner, Zoë Ritts, Frederike Meyer, et Yuma Shinohara

Le projet doit se poursuivre en 2021 avec une visite sur le terrain dans le Québec rural pour trouver d’autres lieux, gens et pratiques qui proposent des schémas de mises en commun dans les campagnes.

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