Densité, diversité et connectivité : voilà les trois concepts-clés qui président à la charrette de 2006.

La densité minimale permise du rapport plancher-sol est de 1. La hauteur n’est soumise à aucune restriction. Tout édifice de plus de trois étages doit comporter un ascenseur. Dans ce projet, le critère de diversité réfère aux différents types d’habitations auxquels s’ajoutent des services connexes tels un ou des restaurants, une clinique, un petit immeuble de bureaux, un dépanneur, un atelier de réparation de bicyclettes, un centre de culture physique, etc. Le critère de connectivité indique qu’il faut veiller à l’insertion de la nouvelle communauté dans le tissu social actuel, de la façon la plus naturelle possible. Il faut ainsi s’assurer que le quartier est relié au centre-ville par des routes pédestres, cyclables ou carrossables (pour automobiles et autobus ou tramway).

Comparés à l’extension anarchique qui caractérise le nouveau marché de l’habitation montréalais, ces trois concepts d’aménagement majeurs, une fois mis en œuvre, donneront lieu à un environnement éconergétique. (Dans la région de Montréal, trois maisons sur quatre sont construites hors de l’île !) En raison de la forte densité de la population, et du besoin qu’elle a de se trouver à proximité du centre-ville, à brève distance du travail et des écoles, l’usage des automobiles en serait réduit.

On encourage fortement toute autre mesure propice à économiser l’énergie, telle l’exposition optimale des édifices à l’énergie solaire, le stockage d’énergie solaire quel qu’il soit (photovoltaïque ou à l’eau chaude), le chauffage urbain et le recyclage (déchets, eaux usées).

La préservation
La reprise des activités sur le canal de Lachine, redevenu navigable, l’excavation de quelques-uns des bassins comblés, la sauvegarde et la réutilisation, là où cela a été possible, de plusieurs éléments imposants qui ont façonné le paysage le long du canal, tout cela a permis la reconversion du quartier. On a converti en habitations les édifices Redpath et Stelco, ainsi que la tour Coke Lasalle et l’immense enseigne au néon de la compagnie Five Roses, gardés pour leur valeur historique. C’est ainsi que cet ancien cœur canadien de l’industrie lourde est devenu un quartier résidentiel et récréatif.

L’ensemble des silos à grains et le bassin Wellington partiellement remblayé occupent en partie l’espace défini pour le concours. Afin de poursuivre la dynamique qui a animé les récentes améliorations apportées au quartier, les participants doivent faire de la conservation des silos à grains (pour lesquels ils devront suggérer un usage) une de leurs priorités. (On peut déplacer les éléments qui répondent aux besoins de la fonction industrielle, et démolir les parties de cet ensemble autres que les silos). Dans le même esprit, on peut penser à restaurer le bassin Wellington, en tout ou en partie, et démolir les autres édifices.

Il serait souhaitable de ne pas écarter la possibilité de prendre pour « cœur » de cet emplacement les silos et le bassin Wellington, et d’y encourager, par exemple, des activités récréatives, le magasinage, la navigation de plaisance, ainsi que la présence de cafés-terrasses.

Cliquez sur ce lien pour accéder à une étude portant sur le potentiel de mise en valeur du silo n° 5.