J’aimerais vous parler du mot « durable », d’abord et avant tout parce que je crois qu’il faut être prudent à son sujet et que, malheureusement, je n’en ai pas de meilleur à proposer. Les mots sont très importants… Il serait exagéré d’affirmer que ce mot est dangereux, mais je dirais qu’au cours des dernières années, on l’a déjà relié à une interprétation bien particulière de l’architecture, interprétation très différente et plus limitative à certains égards que ce qui prévalait il y a 20 ou 30 ans. Lorsqu’on se met à utiliser un mot comme celui-là, en tant que porteur d’une forme de solution intrinsèque, il convient de faire réellement attention au sens qu’on lui donne.

Je crois qu’il me faut, en toute honnêteté et avant d’aller plus loin, admettre qu’il s’agit d’un sujet de préoccupation qui me touche tout particulièrement. C’est la raison pour laquelle j’ai invité Iñaki. J’avoue bien volontiers que je l’ai convaincu que réfléchir à la question était aussi d’une égale importance pour lui, et c’est pourquoi il a organisé ce séminaire, qui s’avérera sans doute fructueux, peut-être pas pour trouver des réponses, mais certainement pour nous aider à nous poser de meilleures questions.

– Mirko Zardini, en introduction au séminaire